A escola de moças ou a filosofia de damas : tradução e estudo

Abstract

Cette recherche a pour objet d'étude l'œuvre L’École des filles ou la philosophie des dames. Lorsque celle-ci est publiée en France en 1655, elle est censurée, confisquée, brûlée et elle conduit deux hommes à la condamnation. Selon Lachèvre (1920), L’École des filles porte le statut de première œuvre de langue française délibérément obscène. Pour ce caractère inaugural, le livre est souvent commenté par des chercheurs qui réfléchissent au libertinage ou à la pornographie en France dans une perspective nettement historique, puisqu'il est anérieur à ce qu'on appellera ensuite la prose libertine et la prose pornographique. Cependant, outre son aspect historique, L’École des filles présente des caractéristiques renvoyant aux esthétiques du Baroque et du Classicisme, établit un dialogue avec une tradition de littérature érotique occidentale, aborde des conceptions philosophiques de l'amour et représente des changements de coutumes liés à la sexualité féminine. En raison de ces éléments, cette étude, de caractère bibliographique, entend soutenir que L’École des filles est une œuvre littéraire située dans une période de transition esthétique, philosophique et socioculturelle. Pour cela, la recherche fait un parcours divisé en cinq chapitres. D'abord, basés sur Lachèvre (1920), Muchembled (2007), Hunt (1999), DeJean (1999), Alexandrian (1993) et Darnton (1998), l'historique de production, d’édition, de censure et le processus juridique de l'œuvre sont présentés. Toujours dans ce chapitre, les péritextes sont discutés et analysés, surtout en ce qui concerne leurs genres, à partir de Genette (2009), Costa (2014) et Moisés (2004); en plus quelquesunes des principales éditions de l'œuvre au cours des siècles sont présentées Comme il n’y a pas de traduction de L’École des filles au Brésil, le deuxième chapitre est consacré à la traduction intégrale de l’ouvrage, alors que le troisième chapitre contemple la défense du choix de l'édition étudiée et les réflexions sur sa traduction, celles-ci à l’aide principalement des études de Britto (2020) et d’Oustinoff (2011). Au quatrième chapitre il est question des éléments de transition esthétique, de récupération et d'innovation de la littérature érotique à partir, surtout, de Casalaspro (2007), Lagarde e Michard (2003) e Goulemot (2000). Pour la discussion sur les aspects socioculturels liés à la sexualité féminine, la philosophe et historienne Badinter (1985) est convoquée. Le cinquième et dernier chapitre se concentre sur la formation érotique féminine. Pour alimenter cette réflexion, qui réunit des éléments liés à l'histoire de la lecture, de la réception et de l'érotisme, cette thèse se base sur Chartier (1996, 2004, 2009, 2017), Jauss (1994), Iser (2002), Paz (1994) et Bataille (2014). L'objectif principal de ce parcours est de contribuer à ce que L'École des filles ou la philosophie des dames soit lue comme une œuvre littéraire du XVIIe siècle et tienne sa place parmi les œuvres de la littérature érotique occidentale, puisqu'elle représente esthétiquement les transitions philosophiques et socioculturelles de la période où elle a été écrite

This study has as its object of study the work L’École des filles ou la philosophie des dames. When published in France, in 1655, it was censored, confiscated, burned and led to two men being condemned. To Lachèvre (1920), L'École des filles carries the status of the first deliberately obscene French-language work. Due to this inaugural character, the book is often commented on by scholars who think about debauchery or pornography in France from a markedly historical perspective, as it predates what will later be known as libertine prose and pornographic prose. However, in addition to its historical aspect, L'École des filles presents characteristics referring to the aesthetics of Baroque and Classicism, establishes a dialogue with a tradition of Western erotic literature, addresses philosophical conceptions about love and represents changes in customs related to female sexuality. Due to these elements, this study, of bibliographic character, intends to defend that L'École des filles is a literary work situated in a period of aesthetic, philosophical and sociocultural transition. To that end, the research makes a course divided into five chapters. First, based on Lachèvre (1920), Muchembled (2007), Hunt (1999), DeJean (1999), Alexandrian (1993) and Darnton (1998), the history of production, editing, censorship and the legal process of the work were presented. Also, in this chapter, the peritexts were discussed and analysed, especially considering their genres from Genette (2009), Costa (2014) and Moisés (2004); in addition to presenting some of the main editions of the work over the centuries. Since there is no translation of L’École des filles in Brazil, the second chapter of the research is dedicated to the full translation of the work. The third chapter includes the defence of the choice of the edition studied and the reflections relevant to its translation based mainly on Britto (2020) and Oustinoff (2011). The fourth chapter of the study, on the other hand, turns to the elements of aesthetic transition and the rescue and innovation of erotic literature from, especially, Casalaspro (2007), Lagarde and Michard (2003) and Goulemot (2000). The philosopher and historian Badinter (1985) was convened to discuss the sociocultural aspects related to female sexuality. The fifth and final chapter of the study focuses on female erotic training. For this reflection, which brings together elements referring to the history of reading, reception and eroticism, the study was based on Chartier (1996, 2004, 2009, 2017), Jauss (1994), Iser (2002), Paz (1994) and Bataille (2014). The main objective of this path is to contribute for L'École des filles ou la philosophie des dames to be read as a literary work of the 17th century, since it aesthetically represents the philosophical and sociocultural transitions of the period in which it was written, and occupies its place among the works of Western erotic literature.