O uso do poder simbólico-religioso na câmara dos deputados: análise da luta de ideias envolvendo o uso da ideia-força político-religiosa “ideologia de gênero” nos debates em plenária e em propostas legislativas - 2003/2021

Abstract

Cette thèse analyse l’usage du pouvoir symbolique-religieux à la Chambre des Députés à travers l’utilisation de l’idée clé "idéologie du genre" dans les discours en plénière et dans les propositions déposées entre 2003 et 2021. Cet ensemble est analysé dans le contexte profond de l’augmentation des politiques publiques sensibles aux questions de genre et la création de l’ennemi religieux imaginaire "l’idéologie du genre" et, en revanche, l’utilisation de l’idéeforce du genre et de la catégorie de femme dans les propositions et les lois approuvées. Les controverses croissantes concernant cette antithèse religieuse au concept de genre ont conduit à des études sur les politiques anti-genre, un parti pris que nous suivons. On suppose que l’épithète "idéologie du genre" est une idée puissante utilisée dans le jeu politique comme mécanisme de régulation de l’expérience d’une situation problématique, induisant une doxa politique-religieuse et imposant des di-visions religieuses (objectives et subjectives) au cosmos social. Ainsi, les conflits politiques actuels qui impliquent l'usage du pouvoir symboliquereligieux révèlent non seulement des conflits entre ordres d'activités, des affrontements autour du monopole du savoir et des tensions entre laïcité et religion, mais aussi des relations entre pouvoirs politiques et religieux. Une grammaire capable de créer de nouveaux champs de sens pour les relations de pouvoir, notamment pour la place hégémonique qu’occupera « l’homme hétéronormatif chrétien jaune-vert ». Les impasses actuelles entre les groupes pro-genre et antiégalité des genres montrent que l'utilisation du pouvoir symbolique-religieux dans le jeu politique peut construire une réponse politique-religieuse pour limiter qui sont les sujets du droit à être reconnu par l'État selon leur sexe, leur orientation sexuelle, leur identité de genre et leur modèle familial. Pour rendre compte de cette lutte d'idées, la thèse s'appuie sur une enquête bibliographique/documentaire, utilise l'utilisation conjointe de méthodes qualitatives et quantitatives et se divise en trois moments principaux. Dans la première, les théories et les analyses sociales sont revisitées et nous aident à repenser les co-relations entre politique et religion au Brésil. Dans la seconde, les processus socio-historiques plus larges qui donnent de la cohérence à la grammaire politique-religieuse anti-genre sont analysés. Dans la troisième, on étudie la dynamique établie par l'utilisation de l'idée clé en question à la Chambre des Députés et les impacts de l'action politique-religieuse sur les processus législatifs des propositions sensibles aux questions de genre. La thèse démontre que l'utilisation du pouvoir religieux dans le jeu politique brésilien reflète des grammaires sociales qui accordaient des privilèges à certains groupes et qui construisaient des co-relations la politique et l'univers religieux. L’utilisation du pouvoir symbolique-religieux comme élément de rationalisation de situations problématiques soutient l’utilisation de réponses religieuses pour équilibrer les inadéquations entre les conditions de génération et de fonctionnement de l’habitus politique personnaliste et exclusiviste et de l’habitus religieux salvateur et sacralisant. Dans cette direction, les acteurs/agents conservateurs moralistes, en mobilisant le pouvoir magispour rationaliser et limiter le « devrait être et devoir faire » de l’État et de la politique, produisent une magispolitique.

This thesis analyzes the use of symbolic-religious power in the Chamber of Deputies through the use of the key idea “gender ideology” in plenary speeches and in proposals filed between 2003 and 2021. This set is analyzed against the background of the increase in public policies sensitive to gender issues and the creation of the imaginary religious enemy “gender ideology”, and, in contrast, the use of the idea-force of gender and the category of woman in propositions and approved laws. The growing disputes involving this religious antithesis to the concept of gender have led to studies of Anti-Gender Politics, a bias that we follow. It is assumed that the epithet “gender ideology” is a forceful-idea used in the political game as a regulatory mechanism for the experience of a problematic situation, inducing political-religious doxa and to impose religious di-visions (objective and subjective) to the social cosmos. Thus, today's political conflicts that involve the use of symbolic-religious power reveal not only disputes between orders of activities, clashes over the monopoly of knowledge and tensions between secularism and religion, but also relations between political and religious powers. Grammar capable of creating new fields of meaning for power relations, especially for the hegemonic place to be occupied by the “yellow-green Christian heteronormative man”. The current impasses between pro-gender and anti-gender equity groups show that the use of symbolicreligious power in the political game can construct a political-religious response to limit who are the subjects of the right to be recognized by the State according to their sex, sexual orientation, gender identity and family model. To account for this struggle of ideas, the thesis is based on a bibliographic/documentary survey, employs the joint use of qualitative and quantitative methods and is divided into three main moments. In the first, theories and social analyzes are revisited that help us rethink the co-relations between politics and religion in Brazil. In the second, the broader socio-historical processes that give coherence to the antigender political-religious grammar are analyzed. In the third, the dynamics established by the use of the key idea in question in the Chamber of Deputies and the impacts of political-religious action on the legislative processes of proposals sensitive to gender issues are investigated. The thesis demonstrates that the use of religious power in the Brazilian political game reflects social grammars that granted privileges to certain groups and that built co-relations between politics and the religious universe. The use of symbolic-religious power as an element to rationalize problematic situations supports the use of religious responses to balance the mismatches between the conditions of generation and functioning of the personalist and exclusivist political habitus and the salvationist and sacralizing religious habitus. In this direction, moralist conservative actors/agents, by mobilizing magispower to rationalize and limit the “ought to be and ought to do” of the State and politics, produce magispolitics.