O imaginário social <mulher brasileira> em Portugal: uma análise da construção de saberes, das relações de poder e dos modos de subjetivação

Abstract

This article analyses <Brazilian women> in the social imaginary in Portugal through the Foucaultian analytical triad “knowledge-power-subjectivation”, combined with feminist and de-colonial perspectives. The article begins with a retrospective genealogy of media and touristic discourses, based on interviews and documents, in order to unveil the knowledge-power discursive order in the image of <Brazilian women>. The second part analyzes subjectivations of Brazilian immigrant women in Portugal, drawing on interviews and participant observation, to unveil situations of prejudice and discrimination and shed light on how the women confront the discursive order by resisting and re-existing as subjects. According to the conclusions, Brazilian women are seen as a “colonial body” to the extent that they are defined, essentialized, and stigmatized through characteristics attributed to them ever since the historical colonial period and related to hypersexuality. Three modes of subjectivation are identified by which these women resist stigma and re-exist: passive, affirmative, and combative resistance.

Dans cet article, on examine l’imaginaire social <femme brésilienne> au Portugal à partir du trio analytique foucaultien “savoir-pouvoirsubjectivation, dans des optiques de féminisme et de décolonisation. On commence par une archéo-généalogie de discours médiatiques et touristiques empiriquement fondée sur des entretiens et documents, en vue de préciser l’ordre discursif du savoir-pouvoir <femme brésilienne>. La seconde partie correspond à une analyse des subjectivations de femmes brésiliennes expatriées au Portugal, effectuée à partir d’entretiens et d’une observation participante pour chercher à y détecter des situations de préjugés et de discrimination et comprendre comment elles cassent l’ordre du discours par leur résistance et leur réexistence comme sujets. On conclut que les Brésiliennes sont vues comme un “corps colonial” puisque définies, essentialisées et stigmatisées par des caractéristiques attribuées au colonialisme historique marquées par l’hypersexualité. Les modes de subjectivation montrent qu’elles résistent de trois façons: résistance passive, affirmative et combative.